Dans l’épisode « The Dark Knight » sorti au 2008, le réalisateur Christopher Nolan donne un aperçu des systèmes de vidéoconférence en vigueur à Gotham City.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils sont un curieux mélange de modernité et d’archaïsme...
Pour s’en convaincre, il suffit de regarder la scène où les dirigeants de la pègre de Gotham City se réunissent en secret et établissent un contact en visio avec Lau, un comptable chinois corrompu.
Ici, point d’écran plat, ni de caméra ultra-sophistiquée, mais une scène très dépouillée où l’on voit des hommes de main amener un vieil écran à tube cathodique et le poser sur une table.
Le visage de Lau apparaît alors à l’écran avec une qualité d’image médiocre, digne d’un camescope amateur des années 90.
Au début de la scène, on croit avoir à faire à un simple enregistrement VHS du malfrat, jusqu’au moment où l’on s’aperçoit que les mafieux peuvent interagir avec lui et lui poser des questions.
Il s’agit donc bien d’une véritable vidéoconférence puisque les deux parties peuvent communiquer en direct et à distance.
Si les malfrats semblent réunis dans les sous-sols d’une cuisine de restaurant, on découvre quelques minutes plus tard que Lau se trouve carrément à bord de son jet privé !
Leurs échanges sont soudainement interrompus par l’arrivée impromptue du Joker (Christian Bale), qui tourne en dérision le chinois et propose un pacte aux mafieux.
Agacé, Lau décide alors de mettre fin à la communication d’un geste rapide de la main.
Certes, la scène prête à sourire en raison du décalage technologique observé entre le terminal de réception utilisé par les mafieux (un simple écran télé analogique bas de gamme) et un système de visioconférence performant au point de pouvoir retransmettre des images en direct depuis le ciel.
On ne peut toutefois que regretter le choix du réalisateur d’avoir occulté totalement l’esthétique des systèmes à l’origine de cette prouesse technologique.
Il aurait, par exemple, été intéressant de montrer les caméras utilisées de part et d’autre pour filmer les différents protagonistes. Même remarque pour le terminal de réception de Lau, dont le réalisateur fait totalement l’impasse.
Pourtant, même les films de science-fiction les plus ubuesques laissent souvent entrevoir un semblant de matériel (écrans, caméras, microphones) lorsque les personnages sont présentés en situation de téléconférence.
Simple paresse des scénaristes ou choix délibéré du réalisateur de laisser voguer l’imagination des téléspectateurs ? La question reste en tout cas posée !
The Dark Knight n’en reste pas moins un excellent film d’action et l’un des meilleurs épisodes de la série des Batman.
Source des illustrations : The Dark Knight (2008) – Warner Bros. Entertainment France
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