« 2001, l’Odyssée de l’espace » est un film américano-britannique de science-fiction réalisé par Stanley Kubrick et sorti en 1968. Il est directement inspiré de deux nouvelles du romancier américain Arthur C. CLarke, « À l’aube de l’histoire » et « La Sentinelle ».
D’abord boudé par la critique, le film est devenu au fil du temps une œuvre culte et ce, pour plusieurs raisons : caractère innovant des effets spéciaux pour l’époque, longueur inhabituelle du film, recours à des musiques du répertoire classique et qualité des décors.
Soucieux de faire une œuvre « crédible », voire « scientifique », Stanley Kubrick s’est entouré des meilleurs spécialistes de l’époque pour dépeindre à l’écran différentes technologies d’avenir : c’est par exemple le cas de l’intelligence artificielle avec le superordinateur HAL, représenté dans le film par une caméra avec un capteur optique rouge en son centre.
S’agissant de la visioconférence à proprement parler, le film ne comporte qu’une seule scène y faisant référence, mais cette séquence s’avère extrêmement intéressante car elle présente un prototype de cabine publique de vidéoconférence, un concept qui existait déjà aux États Unis dans les années 60 et 70.
Alors qu’il se promène dans une base spatiale, le héros du film, l’astronaute David Bowman (Keir Dullea) décide de s’arrêter devant un « visiophone » (« picturephone » en anglais) pour appeler sa petite fille.
On y voit l’acteur pénétrer dans une sorte de cabine avec porte automatique coulissante.
Ce dernier prend place dans le siège puis sort de sa veste une carte de paiement qu’il insère dans le terminal situé devant lui.
Une fois la carte insérée, un message apparait à l’écran indiquant que le système est prêt à effectuer l’appel. Bowman numérote alors une série de chiffres, puis patiente quelques secondes le temps que la mise en relation s’effectue.
La conception du terminal de vidéoconférence mérite qu’on s’y attarde quelques minutes : ce dernier est en effet composé d’un pupitre surmonté d’un panneau comportant ce qui semble être des instructions d’utilisation, ainsi que d’un écran rectangulaire orienté en mode « portrait » et d’un objectif de caméra plutôt imposant.
Les module de paiement et de numérotation sont situés à la droite du pupitre, tandis qu’une autre série de touches bleues est située en hauteur. En revanche, le film ne montre pas à quoi sert la surface du pupitre laissée vacante, même si sa texture rappelle celle d’un dispositif tactile.