Visiblement l’Agence de la Transition Ecologique (ADEM) n’apprécie guère les outils de visioconférence. Sur son site Internet « Longue Vie aux Objets », on trouve pas moins de deux vidéos où il est explicitement recommandé aux utilisateurs de désactiver la caméra durant les meetings…
L’une des vidéos baptisée « Ordinateur 2 » débute même avec l’introduction suivante : « Vous n’êtes pas fan de la visio ? Nous non plus ». Mais nous avons la meilleure des excuses pour désactiver la caméra : privilégier l’audio à la vidéo, c’est dix fois moins de données échangées ».
Un argument repris tel quel dans l’autre vidéo consacrée au télétravail et que l’ADEME demande aux internautes de partager sur les réseaux sociaux.
Or faire de la visioconférence sans caméra équivaut à ne plus faire de visioconférence du tout. En clair, nos gouvernants nous demandent ni plus ni moins de revenir à un âge qu’on croyait révolu, celui des conversations audio et des conférences téléphoniques tristounettes et aseptisées.
Si personne ne conteste en effet que l’usage de la vidéoconférence entraîne un accroissement de trafic de données sur le net, doit-on en conclure pour autant que la visioconférence est l’ennemi de l’environnement et qu’il convient absolument de la sacrifier sur l’autel de la « sobriété énergétique » ?
On peut réellement en douter. Nous aurons l’occasion de revenir dans un prochain article sur le véritable impact écologique de la visioconférence, mais il faut garder à l’esprit qu’il s’agit là d’une question extrêmement complexe qui appelle une véritable réflexion d’ensemble.
On ne peut donc que regretter qu’un organisme public pousse à des positions si tranchées, même si économiser les ressources de la planète reste bien évidemment un objectif parfaitement louable et légitime.
Source : site Internet de l’ADEME